Le 5 juillet 2016, le Groupe de travail sur les droits des femmes1 a organisé une journée de dialogue à laquelle ont pris part 50 représentants des pouvoirs publics et d’organisations de la société civile. Il s’agissait de s’entendre sur une définition commune des approches féministes de l’aide internationale, d’évaluer les défis, les lacunes et les avantages de l’approche d’Affaires mondiales Canada, et de formuler des recommandations pratiques pour la mise en œuvre d’une approche féministe. Les recommandations ci-après sont le fruit de ce dialogue et de la longue expérience des auteurs en matière de politiques et de programmes féministes.
Voici les principales recommandations pour une approche féministe de l’aide internationale du Canada :
- Examiner toute aide internationale à travers le prisme de son impact potentiel sur les obstacles structurels et les rapports de force qui engendrent les inégalités homme-femme. Établir des mécanismes faisant de l’approche féministe une composante nécessaire de tout projet d’aide internationale.
- Consacrer 20 pour cent de l’aide à des activités de promotion des droits des femmes, de l’autonomisation de la femme et de l’égalité des sexes. À cet égard, affecter, chaque année, la somme de 100 millions de dollars à un mécanisme de financement prévisible et à long terme des mouvements féministes et des organisations de promotion des droits des femmes.
- Instaurer un axe d’action indépendant pour formaliser les principes féministes par le biais de programmes ciblant les droits des femmes et l’égalité des sexes.
- Intégrer l’égalité des sexes à l’ensemble des programmes et politiques tout en veillant à ce que les programmes de développement international et d’assistance humanitaire comprennent au moins un élément de résultat à moyen terme doté de ressources adéquates et visant les causes structurelles des inégalités homme-femme.