Action Canada pour la santé et les droits sexuels et génésiques se réjouit que l’Alberta mette en œuvre son plan pour couvrir le coût de la pilule abortive, Mifegymiso. L’annonce survient une semaine après le panel d’Action Canada avec la ministre albertaine de la Santé, l’honorable Sarah Hoffman. L’événement a eu lieu à l’occasion du Conseil de la fédération, une rencontre annuelle des premiers ministres des provinces canadiennes.
Mifegymiso, le médicament combinant de la mifépristone et du misoprostol, est l’étalon-or recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé pour l’avortement médical. Il figure depuis plus d’une décennie sur sa liste des médicaments essentiels. La combinaison, utilisée depuis 30 ans et présentant un dossier exceptionnel quant à l’innocuité et à l’efficacité, est à présent offerte dans plus de 60 pays.
En avril, l’Alberta est devenue la deuxième province à s’engager à couvrir le coût de Mifegymiso, dont le prix de détail oscille entre 300 et 450 $; aujourd’hui quatre provinces le couvrent. Trop de personnes, au Canada, rencontrent encore des obstacles majeurs lorsqu’elles ont besoin de services d’avortement. L’Alberta a fait preuve d’un leadership exemplaire en mettant en œuvre un programme qui reconnaît le potentiel de Mifegymiso de répondre aux obstacles actuels et d’améliorer l’égalité en matière de santé. La province a démontré que la couverture du coût de ce médicament est nécessaire et possible. Nous espérons que tous les gouvernements des provinces et territoires s’engageront à des programmes de couverture des coûts à tout le moins égaux à celui-ci, d’ici la réunion des ministres de la Santé cet automne. Il s’agit d’un élément nécessaire afin d’éviter un système à deux vitesses, pour l’accès à l’avortement au Canada. Nous avons besoin d’une couverture universelle des coûts.
Pour un avenir où toutes les personnes au Canada pourront choisir les services médicaux de la meilleure qualité, et ce gratuitement, il faut un tournant afin que divers intervenants du domaine médical deviennent prescripteurs de Mifegymiso, y compris les infirmières praticiennes. Il faut que d’autres provinces, comme l’Alberta, continuent d’avancer et abolissent les obstacles au libre choix. Car l’accès à l’avortement ne doit pas dépendre de votre code postal ou de votre fourchette salariale.