La santé et les droits sexuels et génésiques n’ont rien de controversé; ils sont essentiels et sauvent des vies.
Les services liés aux droits et à la santé touchant le genre, la sexualité et la reproduction accroissent la capacité de chaque individu de prendre des décisions concernant son corps (comme celle d’avoir des enfants, et à quel moment); ils favorisent une culture de consentement qui est propice à la sécurité personnelle; et ils favorisent l’abolition de la discrimination fondée sur le genre et le développement d’une culture d’égalité.
Depuis plusieurs décennies, des experts en santé publique et en justice économique et sociale, de même que des recherches en la matière, démontrent les bienfaits associés à la réalisation de ces droits. D’où vient donc l’impression de controverse à leur sujet, sur la scène politique, et pourquoi nous faut-il encore les protéger et les défendre de par le monde?
Trop souvent, au Canada et dans le monde, des élus s’attaquent aux choix génésiques des femmes, à l’accès des jeunes à des informations exactes en santé ainsi qu’aux droits des personnes LGBTQI. Certains créent des controverses entourant la sexualité, le genre et la santé génésique, et les exploitent sous prétexte que le gouvernement devrait contrôler les corps et les choix des femmes et que les groupes marginalisés ne devraient pas jouir des mêmes protections de droits humains que les autres individus. C’est un grave problème.
Heureusement, en dépit d’une moindre attention médiatique, des gouvernements, des partis de l’opposition et des parlementaires progressistes se portent à la défense de ces droits et les protègent dans le cadre de leurs fonctions politiques, dans tous les pays, aux côtés de militant-es féministes et pour la justice sociale.
Ces porte-étendards parlementaires jouent un rôle vital dans la protection des droits humains. Il y a 16 ans, une cinquantaine d’entre eux se sont réunis à Ottawa pour promouvoir et protéger la santé et les droits sexuels et génésiques dans le cadre de la Conférence internationale des parlementaires sur la mise en œuvre du Programme d’action de la CIPD. L’événement a depuis eu lieu dans cinq villes du monde; le 22 octobre, il revient dans la capitale nationale, où il réunira quelque 150 parlementaires – trois fois plus qu’en 2002.
Ces parlementaires sont au premier plan des efforts pour l’élimination des lois et politiques discriminatoires, pour la promulgation de lois progressistes et pour la promotion d’investissements accrus en santé sexuelle et génésique (à l’échelon national et dans l’aide officielle au développement). Ils ont joué un rôle crucial dans l’adoption d’une loi pour
Les innombrables militant-es qui luttent pour ces droits comptent sur leurs alliés parlementaires pour apporter des changements progressistes et faire échec aux discours rétrogrades en matière de lois et de politiques. Lorsque des droits humains inaliénables sont à la merci des décisions législatives d’un gouvernement, la présence d’un groupe robuste de parlementaires défenseurs des droits de la personne est primordiale.
Il est crucial que le Canada accueille ce groupe de parlementaires pour lancer un message clair : les attaques à l’encontre des corps des femmes et de leurs choix génésiques, du droit à la protection contre la violence et de tous les droits associés à la santé, aux genres et aux sexualités ne resteront pas sans conséquences.
Des parlementaires canadiens de tous les principaux partis politiques prennent part à ce groupe depuis plusieurs décennies. Et avec l’aide d’organismes canadiens pour la santé et les droits sexuels et génésiques, ils continuent d’inciter le Gouvernement du Canada à mieux soutenir les droits, tant à l’échelon national que par l’aide officielle au développement.
À titre d’hôte de la Conférence IPCI, le Canada encourage les parlementaires qui militent pour le changement en tant que législateurs et législatrices, et il démontre au monde entier son appui à la santé et aux droits sexuels et génésiques.