En cette Journée pour les droits des travailleuse(-eur)s du sexe, Action Canada affirme que le travail du sexe est un travail légitime et que toutes les personnes, au Canada et dans le monde, méritent et ont le droit de travailler en toute sécurité et dans la dignité. Nous sommes solidaires des travailleuse(-eur)s du sexe dans leur lutte pour revendiquer leurs droits à la santé, à la sécurité, à l’autonomie corporelle et à la non-discrimination.
Au Canada, les travailleuse(-eur)s du sexe — c’est-à-dire les personnes qui échangent leurs services sexuels contre de l’argent ou des biens — sont criminalisé-es, sont surveillé-es de manière excessive par les forces policières et voient leurs droits fondamentaux violés.
Il y a deux semaines, un juge à Kitchener (Ontario) a tranché que des lois canadiennes relatives au travail du sexe portent atteinte à des droits de la Charte canadienne des droits et libertés. Ces lois, qui criminalisent des activités associées à l’autonomie corporelle et à la sexualité, forcent des travailleuse(-eur)s du sexe à travailler seul-es, ce qui les conduit à l’isolement et à travailler dans un milieu dangereux.
Il est de notre responsabilité, en tant qu’allié-es et défenseur(-euse)s des droits de la personne, d’appuyer les droits des travailleuse(-eur)s du sexe. Plus de 130 organismes des quatre coins du Canada l’ont affirmé : le Gouvernement du Canada doit abolir toutes les lois qui criminalisent le travail du sexe, et ce, en consultation avec les travailleuse(-eur)s du sexe elles-mêmes et eux-mêmes.