Nous assistons aux États-Unis et dans le monde à une montée inquiétante de dirigeant-es antidémocratiques, du populisme et d’attaques directes contre les droits sexuels et génésiques, les droits des femmes et l’égalité des genres. Ceci n’est pas une coïncidence. L’annulation très médiatisée du droit à l’avortement aux États-Unis est le fruit d’une érosion sur de nombreuses années des institutions de défense des droits des femmes, et cela n’est pas unique à nos voisin-es du sud.
Les progrès des droits civils des femmes et de la démocratie vont de pair. Le militantisme pour les droits des femmes et leur participation politique sont des conditions préalables à un véritable progrès démocratique et égalitaire, alors que les mouvements autoritaires et populistes sont centrés sur l’idéal du progrès uniquement pour les membres de leur communauté, au contraire du progrès pour tou-te-s. La création de soi-disant « guerres culturelles » autour de sujets chauds comme l’avortement est un moyen efficace pour les dirigeant-es autoritaires ou antidémocratiques de dissimuler leur ordre du jour plus large et de recueillir des fonds et des appuis à travers le monde.
Le travail des organismes féministes et de défense des droits humains ne peut être dissocié du renforcement de la démocratie et des droits humains. La lutte pour les droits sexuels et génésiques s’inscrit dans un cadre plus large de défense de la démocratie et des droits humains – des efforts qui doivent être financés et soutenus pour faire reculer les mouvements autocratiques qui divisent nos communautés et pour avancer vers une vision plus égalitaire de l’avenir, fondée sur la réalisation des droits humains pour tou-te-s (et pas seulement pour certain-es).
Pour en savoir plus, lisez le rapport complet d’Action Canada sur le lien entre les droits sexuels et génésiques et la démocratie.