Action Canada est solidaire de la professeure et des étudiant·e·s visé·e·s par la violente attaque à l’Université de Waterloo dans une classe du programme de recherches féministes.
Mercredi 28 juin, la professeure Katy Fulfer de l’Université de Waterloo et deux étudiant·e·s qui suivaient son cours d’études féministes ont été attaqué·e·s et grièvement blessé·e·s lors d’une violente agression motivée par la haine, en raison de l’exploration de l’expression et de l’identité de genre dans le cadre de ce cours. Ce type de violence doit toujours être condamné et appelé par son nom : un acte de terrorisme. Il ne s’agit pas d’un incident isolé. Le terrorisme est l’utilisation de la force et de la violence contre des personnes ou des biens pour intimider ou contraindre un gouvernement, une institution ou la société civile à suivre des objectifs politiques ou sociaux. Ces dernières années, nous avons assisté à une hausse accélérée des attaques contre l’égalité des genres, les droits des femmes, les droits des personnes LGTBQ+, le féminisme, les spectacles de drag queens, l’éducation sexuelle, l’avortement, les soins d’affirmation du genre et plus encore. Les groupes de défense des droits humains tirent la sonnette d’alarme depuis un bon moment et mettent en évidence des liens entre des événements en apparence distincts.
Chez Action Canada, nous exhortons tout le monde à faire le lien entre cette horrible agression dans une classe d’études féministes à l’Université de Waterloo, le recul des protections pour les jeunes queers et trans au Nouveau-Brunswick, la suspension du programme communautaire d’éducation à la santé sexuelle de Planned Parenthood Regina en Saskatchewan, les appels à la censure de livres au Manitoba et les récentes manifestations anti-trans par des groupes d’extrême droite devant des écoles à Ottawa – et dans plusieurs autres communautés. Tous ces événements ont en commun d’être des symptômes et des manifestations d’une réaction organisée, alimentée par une mésinformation en ligne, une désinformation et des théories du complot. Ces réactions provenant de l’extrémisme de droite sont catalysées par lui et font partie d’un mouvement mondial visant à saper l’universalité des droits humains.
Nous continuerons à le crier sur tous les toits : la façon de contrer ces reculs des droits et ces attaques n’est pas de jouer au chat et à la souris, mais d’opposer à leur vision du monde une vision meilleure et plus forte – et d’y consacrer de grands efforts.
Nous appelons à une société civile forte avec des mouvements féministes diversifiés et vigoureux.
Nous travaillons pour les droits humains de toutes et de tous, pas seulement de quelques personnes.
Nous rêvons d’un monde où chaque personne dispose de ce dont elle a besoin pour s’épanouir et faire des choix judicieux concernant son corps et sa vie.
Nous nous efforçons de créer des communautés bienveillantes et florissantes.