Des obstacles politiques et réglementaires, la stigmatisation ou la réticence de certains professionnels de santé à dispenser des soins sont autant de facteurs susceptibles de limiter encore davantage la disponibilité de prestataires de soins liés à l’avortement sécurisé et à l’après-avortement. Certaines sous-populations de femmes – par exemple, les populations rurales, moins éduquées ou pauvres, les adolescentes ou les femmes non mariées – sont exposées à un avortement à risque.
Dans de nombreux contextes, la dispensation de soins liés à l’avortement est réservée aux médecins spécialistes, alors que maintes interventions basées sur des données probantes relatives aux soins liés à l’avortement sécurisé et aux soins post-avortement, en particulier ceux qui interviennent tôt au cours de la grossesse, peuvent être dispensés en ambulatoire au niveau des soins primaires. L’émergence de l’avortement médicamenteux (avortement non chirurgical provoqué par des médicaments) comme une option sûre et efficace s’est traduite par une simplification ultérieure des normes y afférentes et des compétences des agents de santé requises pour réaliser un avortement sécurisé, ce qui a permis d’envisager d’étendre les rôles d’un ensemble bien plus vaste d’agents de santé dans la pratique de l’avortement sécurisé.