Document de politiques : Le régime d’assurance-médicaments du Canada devrait permettre l’accès à toutes les formes de contraception
En 2021, les libéraux et le Nouveau Parti démocratique (NPD) se sont engagés à poursuivre les progrès vers un programme national universel d’assurance-médicaments dans le cadre de leur entente de soutien et de confiance.
Pour concrétiser cette promesse, le gouvernement s’est engagé à adopter une loi sur l’assurance-médicaments du Canada d’ici la fin de 2023 et à établir un formulaire national, c’est-à-dire la liste des médicaments essentiels que couvrira le régime.
Action Canada a fait campagne pour l’introduction de ce programme et croit qu’il a le potentiel de changer la vie des gens, au Canada, en particulier celle des personnes marginalisées qui passent entre les mailles du filet de notre système de soins de santé actuel.
Nous demandons instamment que le formulaire national du nouveau régime d’assurance-médicaments du Canada comprenne la couverture universelle de la contraception, afin que le coût ne soit pas un obstacle au choix de la méthode contraceptive la mieux adaptée à la vie et à la santé de chacun-e et que tou-te-s puissent bénéficier de meilleurs résultats en matière de santé sexuelle et génésique.
Faits concernant la contraception au Canada
- 1 Canadien-ne sur 5 ne bénéficie d’aucune couverture pour ses médicaments, ou a une couverture insuffisante. Ce manque de couverture affecte de façon disproportionnée les communautés marginalisées, les jeunes, les personnes 2SLGBTQ+, les personnes sans papiers, les immigrant-es et les personnes de couleur, qui sont les plus susceptibles d’avoir des difficultés à accéder à la contraception ou de voir leurs choix limités.
- Un dispositif intra-utérin (DIU) peut coûter entre 75 et 400 $; la pilule contraceptive orale, 20 $ par mois; et les injections d’hormones, jusqu’à 180 $ par an. Ces coûts constituent un important obstacle à l’accès à la contraception pour de nombreuses personnes au Canada, en particulier pour les femmes et les personnes qui peuvent devenir enceintes.
- À l’heure actuelle, le Canada est le seul pays doté d’un système de santé universel qui n’offre pas de couverture pour les médicaments d’ordonnance, y compris la contraception. Certains pays offrent une couverture partielle; cela réduit les coûts et permet à un plus grand nombre de personnes d’avoir accès à la contraception, mais bien des gens sont encore laissés pour compte. En Nouvelle-Zélande, où seule une couverture partielle est offerte, les taux de grossesse non planifiée demeurent élevés, en particulier parmi les personnes marginalisées.
- Au Canada, environ la moitié des grossesses ne sont pas planifiées, ce qui coûte chaque année des millions de dollars aux systèmes de santé canadiens. Des études ont estimé que la mise en place d’une couverture universelle de la contraception permettrait d’économiser une telle somme en six à douze mois seulement.
- L’accès équitable à la contraception est un droit humain universel et un facteur essentiel pour atteindre les objectifs de santé publique, réduire les coûts des soins de santé et parvenir à l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes et des personnes qui peuvent devenir enceintes.