Action Canada pour la santé et les droits sexuels (Fédération pour le planning des naissances du Canada) est solidaire de ses collègues aux États-Unis qui font face aux conséquences de la décision de la Cour fédérale du Texas qui a créé une interdiction de facto de l’avortement par médicaments dans l’ensemble des États-Unis.
La décision prendra effet le 14 avril, ce qui laisse à la FDA un délai de sept jours pour faire appel.
Cette décision constitue une attaque contre les droits génésiques et a des conséquences dévastatrices pour les personnes qui ont besoin d’un avortement, car plus d’un avortement sur deux aux États-Unis est actuellement pratiqué à l’aide de la mifépristone.
Nous sommes particulièrement préoccupé·e·s par ses répercussions sur les personnes qui sont déjà confrontées à d’énormes obstacles pour accéder à des soins génésiques aux États-Unis, comme les Noir·e·s, les Autochtones, les personnes racisées, celles à faible revenu et les communautés rurales.
Cette interdiction, la plus récente tentative pour menacer l’autonomie corporelle, met en relief la montée de la désinformation sur la santé et les droits sexuels et génésiques dans le monde. Le Canada doit prendre ces menaces au sérieux et agir pour lutter contre la stigmatisation et la confusion croissantes que cause la désinformation.
Une attaque contre les droits sexuels, où que ce soit, est une attaque contre tous nos droits.
Nous savons que la mifépristone est sûre et efficace. Santé Canada a approuvé le médicament en 2015 et il s’agit de l’étalon-or de l’Organisation mondiale de la Santé quant aux médicaments abortifs. Le mouvement anti-choix a contesté l’approbation réglementaire de la mifépristone dans le but de limiter l’accès à l’avortement.
Cette terrible attaque contre les droits génésiques aura un impact considérable sur la vie de personnes réelles des deux côtés de la frontière. Elle oblige les personnes qui désirent se faire avorter à se rendre dans des cliniques, dont plusieurs sont déjà débordées par l’afflux de patient·e·s à la suite de l’annulation du jugement Roe v. Wade.
En réponse, nous avons besoin de toute urgence que le Gouvernement du Canada honore son engagement de 10 millions de dollars pour développer un portail de Santé Canada afin de fournir des informations exactes sur la santé sexuelle et de lutter contre la désinformation qui circule en ligne.
Les Canadien·ne·s peuvent manifester leur soutien en défendant le droit à l’avortement, en faisant des dons aux groupes de défense de l’avortement et en plaidant auprès de leurs gouvernements pour la défense des droits génésiques pour tous et toutes.