La gonorrhée est une infection bactérienne répandue qui peut se guérir au moyen d’antibiotiques. Certains des signes et symptômes les plus courants incluent l’irritation lorsqu’on urine, la douleur pendant les relations sexuelles et/ou un écoulement inhabituel du pénis ou du vagin. Certaines personnes n’auront aucun signe d’infection pendant des mois.
Symptômes
*Il est possible de n’avoir aucun symptôme
Pénis : Écoulement d’un liquide épais, jaune ou vert; enflure ou douleur aux testicules; démangeaisons.
Anus : Saignement, douleur, démangeaison; écoulement de mucus du rectum.
Vulve/vagin : Saignement après le sexe ou entre les menstruations, douleur pendant la pénétration, écoulement vaginal.
Autres :
- Douleur abdominale ou au bas du dos, chez les personnes qui ont une vulve/un vagin.
- Infection dans la gorge (si l’infection à gonorrhée est localisée dans la gorge).
- Rougeur, démangeaison ou écoulement des yeux (si la gonorrhée est localisée dans les yeux).
- Douleur en urinant.
Transmission and Prévention
La gonorrhée peut se transmettre par le sexe sans protection, qu’il soit oral, vaginal ou anal, avec une personne qui a cette infection. Elle peut également se transmettre d’une personne enceinte à son bébé lors de l’accouchement (c’est pourquoi les soins prénatals incluent le dépistage des ITS). Elle peut également se transmettre par la masturbation mutuelle, par tout contact génital de peau à peau, et le partage de jouets sexuels.
Il n’est pas nécessaire qu’il y ait pénétration ou éjaculation, pour que la transmission ait lieu. L’utilisation d’un condom pour la pénétration sexuelle peut aider à prévenir la transmission de la gonorrhée, de même que l’utilisation d’une digue dentaire ou d’un condom lors du sexe oral.
Traitement
La gonorrhée est traitée au moyen d’une combinaison d’antibiotiques : une dose par voie orale et une dose par injection intramusculaire. Toutes les personnes qui ont eu un contact sexuel avec un-e partenaire qui a la gonorrhée, dans les 60 jours précédant son diagnostic, doivent être dépistées, et traitées si leur résultat est positif. Le dépistage devrait être répété six mois après le traitement. Si vous avez une gonorrhée, vous devriez également être traité-e pour la chlamydia, puisque la co-infection est fréquente.
Même si vous avez déjà eu la gonorrhée et avez été traité-e, vous pouvez la contracter de nouveau si vous avez une relation sexuelle avec une personne qui a cette infection. Il est important que tous les partenaires se fassent dépister et traiter s’ils et elles ont cette infection.
On ne devrait pas recommencer à avoir des relations sexuelles avant que le traitement (de tous les partenaires) soit terminé (approximativement sept jours après le traitement).
Si elle n’est pas traitée (complications possibles)
Non traitée, la gonorrhée peut causer la maladie inflammatoire pelvienne (MIP), chez les personnes qui ont un utérus. Entre 10 et 15 % des personnes pouvant développer une MIP l’auront au moins une fois au cours de leur vie, en plus forte proportion entre 20 et 24 ans (les jeunes étant plus à risque parce que leurs organes reproducteurs ne sont pas à pleine maturité). Jusqu’à 40 % des infections des voies génitales inférieures qui ne sont pas traitées évolueront en MIP.
La MIP est une infection des organes reproducteurs, y compris l’utérus, les trompes de Fallope et les ovaires. Elle se produit lorsque des bactéries se déplacent du vagin vers les organes reproducteurs. La gonorrhée et la chlamydia sont des causes fréquentes de MIP.
Le temps qu’il faut à une ITS non traitée pour évoluer en une MIP diffère d’une personne à l’autre. Certaines personnes peuvent développer des signes et des symptômes de MIP en quelques semaines, alors que chez d’autres il peut se passer plusieurs mois.
La MIP est habituellement diagnostiquée à partir des symptômes que ressent la personne, et non selon la durée d’existence d’une ITS non traitée.
Les symptômes les plus fréquents de la MIP sont :
- Douleur au bas de l’abdomen, habituellement des deux côtés. La douleur peut ressembler à des crampes ou encore à une douleur diffuse constante.
- Douleur pendant les relations sexuelles;
- Fièvre et/ou frissons;
- Écoulement anormal de liquide du vagin;
- Saignement vaginal anormal (entre les menstruations);
- Besoin d’uriner plus souvent que la normale;
- Douleur en évacuant les selles ou en urinant;
- Nausée et/ou vomissement;
- Douleur au bas du dos.
La MIP peut conduire à l’infertilité (incapacité de devenir enceinte) et causer des douleurs pelviennes chroniques et des grossesses ectopiques. La MIP peut causer des dommages et l’apparition de tissu cicatriciel dans les trompes de Fallope, et ainsi les bloquer. Chez approximativement 12 % des personnes, les dommages d’un épisode de MIP sont suffisants pour causer l’infertilité. Après trois occurrences de MIP, le taux d’infertilité atteint les 50 %. Ceci peut être également une préoccupation pour une personne qui est enceinte sans le savoir, car il existe une faible chance que la MIP cause une grossesse ectopique (l’embryon se développe dans une des trompes de Fallope plutôt que dans l’utérus), ce qui nécessite des soins d’urgence.
Un dépistage de routine peut nous aider à être au courant dès que possible si l’on a la gonorrhée et à nous faire traiter avant qu’elle ne cause de complications.
Une gonorrhée qui se produit pendant la grossesse peut causer des complications. C’est pourquoi le dépistage des ITS fait partie de la routine des soins prénatals. Si vous êtes diagnostiquée d’une gonorrhée en début de grossesse, elle est traitée par des antibiotiques.
Dépistage
Échantillon d’urine ou prélèvement par écouvillon (bâtonnet ouaté).