En 2023, le monde sort de la pandémie de COVID-19, dans un contexte d’urgence climatique mondiale et de multiplication des conflits et catastrophes touchant de plus en plus les groupes les plus marginalisés. Il s’agit d’un moment important pour réfléchir à l’impact qu’ont sur nos vies les crises et l’instabilité. Les quatre dernières années ont été marquées par une recrudescence des crises : 339 millions de personnes ont actuellement besoin d’une aide humanitaire[i] et 2 milliards vivent dans des zones touchées par la fragilité, les conflits et la violence.[ii] Nous vivons à une époque de « polycrises », marquée par des pandémies, l’urgence climatique, des conflits croissants et l’instabilité dans le monde entier. Dans ce contexte, les liens entre la santé et les droits sexuels et génésiques (SDSG) et l’action humanitaire deviennent plus évidents. Soutenir la SDSG dans les situations d’urgence est une question de droits ainsi qu’une nécessité pratique, car cela peut contribuer à la stabilité et au rétablissement des communautés touchées. Pourtant, le soutien à la SDSG dans les situations d’urgence reste un défi. La santé et les droits sexuels et génésiques sont souvent sous-financés.
[i] OCHA [Bureau de la coordination des affaires humanitaires]. (2022). Aperçu de la situation humanitaire mondiale 2023. En ligne à https://reliefweb.int/report/world/global-humanitarian-overview-2023-enaresfr [version française abrégée à https://reliefweb.int/attachments/a1ebeffc-564e-440e-8906-59255b4a80e8/Global%20Humanitarian%20Overview%202023%20%28Abridged%20Report%29%20%5BFR%5D.pdf]
[ii] Nations Unies. (2022). « War’s Greatest Cost is its Human Toll’, Secretary-General Reminds Peacebuilding Commission, Warning of ‘Perilous Impunity’ Taking Hold ». Communiqué. 30 mars. En ligne à https://press.un.org/en/2022/sgsm21216.doc.htm#:~:text=As%20we%20meet%2….