Aperçu du programme
Le forum s’est déroulé sur deux jours et comprenait une série de présentations, de mini-ateliers et de discussions de groupe. L’activité a été conçue pour être hautement participative et accessible, faciliter l’échange de connaissances et renforcer les réseaux de pair-es et la solidarité. À cette fin, nous avons utilisé divers modes de communication et d’engagement pour créer une formule accessible privilégiant les conversations, les connexions et la collaboration entre tou-te-s les participant-es. Un enregistrement graphique en direct était visible à l’écran, en parallèle à l’image des présentateur(-trice)s, tandis que l’interprétation simultanée en anglais et en espagnol garantissait un accès constant dans les deux langues. Les participant-es étaient régulièrement invité-es à utiliser un espace pour s’exprimer en vidéo et pour apporter des contributions écrites et des réponses aux questions posées, par le biais d’une murale de groupe collaborative et d’une barrette de clavardage en direct. Le format fluide et stratifié du forum s’est prêté à d’innombrables moments de partage spontané, de connexion et de solidarité tout au long de l’événement, et a suscité des possibilités d’engagement futur.
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Comprendre le paysage en SDSG
Lors de la première journée du Forum, intitulée Comprendre le paysage en SDSG, on a accueilli les participant-es dans l’espace virtuel par un mot de bienvenue et des remarques liminaires de María René Tapia :
« Quelle meilleure façon de revendiquer nos droits qu’en harmonie avec les corps et les territoires que nous habitons. »
La première séance, intitulée Le pouvoir du collectif pour résister à l’État et envisager nos futurs, a réuni Roland Jones (artiste, éducateur), Sarahí Maldonado (Las Comadres) et Debbie Owusu-Akyeeah (Centre canadien de la diversité des genres et de la sexualité (CCDGS)).
Comprendre le paysage en SDSG
Roland Jones a souligné le travail vital de récupération et d’autochtonisation des enseignements, des pratiques et des outils de santé sexuelle et génésique, en tant qu’acte de résistance aux retombées permanentes de la colonisation :
« Traduire les informations que j’ai apprises au sujet des soins de santé sexuelle et génésique, en utilisant une lentille culturellement appropriée, et intégrer ces conversations dans ma communauté autochtone, est une forme de résistance. »
Jones a également souligné la nécessité de renforcer les liens entre la souveraineté territoriale autochtone et la façon dont nous prenons soin de nos corps :
« La terre peut nous relier, nos valeurs peuvent nous relier, notre amour pour la santé sexuelle et génésique peut nous relier. »
Sarahí Maldonado, membre du réseau féministe Las Comadres, a décrit le paysage de la santé sexuelle et génésique en Équateur, en soulignant la lutte contre la criminalisation de l’avortement. Elle a retracé l’histoire du
travail de Las Comadres, qui s’est heurté aux limites de la simple prestation d’un accès à l’information sur l’avortement sécuritaire, et a réorienté son travail vers la facilitation de l’accès à des médicaments abordables pour l’avortement autogéré, en particulier pour les femmes marginalisées, les personnes transgenres et non binaires qui, autrement, ne pourraient pas accéder à des services d’avortement.
Debbie Owusu-Akyeeah a clôturé la séance du soir par un puissant appel à rêver et à prendre en charge collectivement les luttes contre la violence systémique :
« Nos rêves sont le plan de l’avenir pour lequel nous luttons... Il est plus important que jamais de nous appuyer sur nos rêves et notre imagination radicale afin de repousser le statu quo. »
Debbie a identifié le besoin urgent de renforcer la solidarité transnationale face à la montée du fascisme transnational, en parlant spécifiquement des liens entre des jeunes 2SLGBTQIA+ du Ghana et dans la diaspora canadienne qui luttent contre la législation anti-2SLGBTQIA+ au Ghana.
Roland Jones a souligné le travail vital de récupération et d’autochtonisation des enseignements, des pratiques et des outils de santé sexuelle et génésique, en tant qu’acte de résistance aux retombées permanentes de la colonisation :
« Traduire les informations que j’ai apprises au sujet des soins de santé sexuelle et génésique, en utilisant une lentille culturellement appropriée, et intégrer ces conversations dans ma communauté autochtone, est une forme de résistance. »
Jones a également souligné la nécessité de renforcer les liens entre la souveraineté territoriale autochtone et la façon dont nous prenons soin de nos corps :
« La terre peut nous relier, nos valeurs peuvent nous relier, notre amour pour la santé sexuelle et génésique peut nous relier. »
Sarahí Maldonado, membre du réseau féministe Las Comadres, a décrit le paysage de la santé sexuelle et génésique en Équateur, en soulignant la lutte contre la criminalisation de l’avortement. Elle a retracé l’histoire du
travail de Las Comadres, qui s’est heurté aux limites de la simple prestation d’un accès à l’information sur l’avortement sécuritaire, et a réorienté son travail vers la facilitation de l’accès à des médicaments abordables pour l’avortement autogéré, en particulier pour les femmes marginalisées, les personnes transgenres et non binaires qui, autrement, ne pourraient pas accéder à des services d’avortement.
Debbie Owusu-Akyeeah a clôturé la séance du soir par un puissant appel à rêver et à prendre en charge collectivement les luttes contre la violence systémique :
« Nos rêves sont le plan de l’avenir pour lequel nous luttons... Il est plus important que jamais de nous appuyer sur nos rêves et notre imagination radicale afin de repousser le statu quo. »
Debbie a identifié le besoin urgent de renforcer la solidarité transnationale face à la montée du fascisme transnational, en parlant spécifiquement des liens entre des jeunes 2SLGBTQIA+ du Ghana et dans la diaspora canadienne qui luttent contre la législation anti-2SLGBTQIA+ au Ghana.
Souveraineté des jeunes, stratégies et partage des compétences
La deuxième journée s’est déroulée sous le thème Souveraineté des jeunes, stratégies et partage des compétences. Lors de la première séance, intitulée Dans des espaces jeunesse et hors de ceux-ci : créer, prendre et partager l’espace, Eunice Leyva García (Youth Coalition for Sexual and Reproductive Rights) et Valeria Vásquez (Jóvenes RedLAC) ont dirigé un mini-atelier intitulé Évaluer les dynamiques de pouvoir inégales et y répondre. L’atelier a dressé la carte des dynamiques de pouvoir à travers de multiples sites de travail pour la SDSG des jeunes, et a mis en évidence les obstacles au renforcement du pouvoir des jeunes, tels que le contrôle de l’accès, la représentation symbolique et le manque d’accès aux ressources et de réciprocité. Les intervenantes ont exposé les principes clés des espaces féministes (voir le Manifeste des jeunes féministes) et ont souligné l’importance du dialogue intergénérationnel et de la création d’alliances, tout en faisant de la place aux nouvelles générations de jeunes organisateur(-trice)s.
« Il est important de partager les espaces et d’ouvrir la porte à d’autres jeunes activistes afin qu’elles et ils aient une place à la table. » - Eunice Leyva Garcia
Engager des allié-es adultes, gardien-nes de l’accès et dépositaires d’enjeux
Dans la séance intitulée Engager des allié-es adultes, gardien-nes de l’accès et dépositaires d’enjeux, Erika Dupuis (Alliance internationale des jeunes pour le planning familial, Canada) et Charlie Andrés Acosta (Youth Coalition for Sexual and Reproductive Rights) ont dirigé un mini-atelier qui a examiné les stratégies d’évaluation, d’engagement et de construction de relations réciproques avec les parties prenantes adultes dans le domaine de la SDSG. Erika et Charlie ont encouragé les jeunes défenseur(-euse)s à tirer parti du soutien des parties prenantes alliées tout en se rappelant de se détacher des relations qui ne servent plus leur travail.
« Soyez inébranlables dans vos valeurs, votre éthique et votre mission. Dans un organisme, un projet, une initiative, exigez la place qui vous revient – quoi que vous fassiez. » - Erika Dupuis
Messages anti-oppressifs : Faire tomber les barrières grâce au pouvoir du collectif
L’après-midi s’est poursuivi par une séance intitulée Messages anti-oppressifs : Faire tomber les barrières grâce au pouvoir du collectif, avec Fae Johnstone (Wisdom to Action, Canada) et Sofía Regalado (Morras Help Morras, Mexique). Les deux intervenantes ont parlé de l’importance de sortir des modes dominants d’analyse, de communication et d’action. Fae Johnstone a souligné la nécessité d’une communication accessible, intentionnelle et efficace pour atteindre de nouveaux publics, tandis que Sofía Regalado a parlé du besoin urgent de redéfinir les valeurs et le plaidoyer en matière de SDSG en délaissant les perspectives racistes et coloniales pour se concentrer sur les priorités des jeunes marginalisé-es.
« Si on n’écoute pas, on n’apprend pas. » - Sofía Regalado
Prendre en charge le discours : les messages anti-oppression
Dans le mini-atelier Prendre en charge le discours : les messages anti-oppression, María León González (Youth Coalition, Mexique) a présenté une méthodologie pratique pour la conception de messages anti-oppressifs. Mme González a appelé les défenseur(-euse)s des droits à faire entendre les voix marginalisées sans placer le fardeau sur les personnes ayant une expérience vécue.
Artivisme
Lors du dernier mini-atelier, qui a porté sur l’artivisme, Luis Matus et Mar Coyol ont présenté Muéganxs (Mexique), un réseau créatif pour les personnes non conformes en matière de sexualité et de genre qui utilise l’art multimédia et les interventions culturelles pour susciter le dialogue et inciter à l’action par et pour les personnes vivant avec le VIH et la communauté 2SLGBTQIA+.
Le forum s’est terminé par un moment de réflexion sur les principaux enseignements de l’événement. Voici ce qu’ont dit quelques participant-es :
« C’était un espace formidable parce qu’il n’y avait pas seulement des discussions sur les activités, les projets et les réalisations, mais aussi sur les défis auxquels les jeunes sont confronté-es en travaillant dans des espaces centrés sur les adultes, avec les bailleurs de fonds, comment nos valeurs sont compromises, et d’autres questions qui ne sont généralement pas abordées dans les rassemblements. »
« J’en retire la force et le cran de me battre pour nos droits! Parce que chaque expérience est une motivation pour lutter un jour de plus. »
« Je retiens la sagesse, les luttes et la résistance partagées au forum par tou-te-s les participant-es, sachant que dans de nombreux pays nous menons le même combat avec la même conviction – et cela remplit mon cœur de fierté et de fureur féministes. »
« L’événement était vraiment une expérience que j’aimerais répéter. [Entendre parler] des expériences des participant-es, les rencontrer, en apprendre davantage sur ce qu’elles/ils veulent faire, les soutenir davantage. »