Même si la majorité des gens veulent des écoles sécuritaires et souhaitent que l’on réponde à l’intimidation et que l’on donne une éducation à la sexualité pertinente pour tout le monde, un petit noyau bien organisé s’oppose à l’enseignement de notions sur l’identité de genre, l’orientation sexuelle et les familles diversifiées.
La plupart des gens et des politicien-nes comprennent que l’éducation à la sexualité est un aspect essentiel de la promotion de la santé et du bien-être des jeunes. Mais une forte mésinformation persiste au sein du public au sujet de l’éducation à la sexualité. Dans plusieurs provinces canadiennes, des politicien-nes et des groupes de lobbying exploitent à des fins de gains politiques les peurs homophobes et transphobes liées à l’éducation sexuelle.
Le succès politique des opposant-es à l’éducation à la sexualité témoigne de l’influence croissante d’un type de conservatisme social jadis considéré comme extrême. Ces acteurs et actrices utilisent leur influence grandissante et les compétences médiatiques qui s’y rattachent pour susciter d’importantes réformes des politiques – notamment au sujet des programmes d’éducation à la sexualité. Plutôt que d’être un lieu d’apprentissage et d’acceptation, les salles de classe sont devenues un terrain pour faire la guerre aux droits humains des femmes et filles, des enfants et des jeunes LGBTQ+.
Les organismes et politicien-nes anti-LGBTQ+ présentent une image intentionnellement déformée de ce qui est enseigné aux élèves, et utilisent ces mensonges pour gagner des appuis et du pouvoir par le biais des médias. Les attaques contre le contenu LGBTQ+ dans les écoles ont supposément pour but de « protéger les enfants », mais l’élimination de ce contenu a un effet exactement contraire.